Par Karyn B. – Est-ce qu’il vous est déjà arrivé que votre cœur soit totalement en désaccord avec votre tête ? Quand je dis totalement là, c’est que ça frôle l’incompatibilité de caractère. À plusieurs reprises au cours des dernières années ça m’est arrivé et on dirait qu’en vieillissant ça va de mal en pire.
Souvent, c’est face à des situations, que l’on vit et qui nous affecte profondément (côté cœur), mais que notre raison (côté tête) reflète un « je m’en foutisme » incroyable. Lorsqu’ensuite nous prenons le temps de nous arrêter, voilà le cœur qui nous monte à la tête et provoque la réaction inexpliquée des larmes qui coulent et qui coulent et qui coulent.
Pour votre chum le premier réflexe sera : « Bon t’es dans tes SPM !!! Ne prends pas ça de même », mais comment lui expliquer que ce n’est pas la période du tout et qu’il devrait voir la violente bataille qui se passe en vous ? Pour vous, messieurs, la bataille sera sûrement de courte durée, mais je sais que parfois ces 2 organes fictifs se font aussi la bataille par chez vous.
J’ai lu un jour « la tête pense et le cœur sait » je trouve que c’est une très jolie phrase qui dit tout, mais qui ne nous dit pas comment l’expliquer à la tête qu’elle est là pour penser et que seul le cœur sait.
Vous vous souvenez de l’article que j’ai écrit sur le deuil… celui qui mentionnait que le deuil nous fait grandir ? C’est un peu la même chose ici qu’un deuil en fait. Il arrive des situations ou des épreuves dans notre vie auxquelles nous devons faire face et c’est à ce moment-là que la guerre commence.
Je vous donne un exemple : une personne de votre entourage est malade depuis longtemps et décède. Avec votre tête vous vous direz, ses souffrances sont enfin terminées, elle sera maintenant bien. Et pourtant, vous aurez de la peine, vous allez pleurer et souffrir de ce départ.
Comprenez-vous maintenant quand je vous parle de bataille corporelle intérieure. C’est difficile, ça fait mal, mais en même temps on est frustré.
La même chose quand nous devons prendre une décision importante dans notre vie qui pourrait la changer à tout jamais. Un emploi par exemple, le choix de vendre une maison, une séparation.
C’est souvent ce qui nous arrive, notre cœur est triste d’une situation, mais notre tête nous dit de ne pas nous en faire avec ça.
Pourquoi c’est toujours la chicane, entre c’est deux là… comme un frère et une sœur qui font la compétition de qui n’aurait pas le dernier mot.
Le seul moyen que j’ai trouvé présentement pour régler la querelle qu’il y a en moi, lorsque ça arrive, c’est d’attendre. D’attendre quoi, je ne sais pas. Mais quand j’attends, au final, ma tête se calme et n’agit pas sur l’impulsion pour blesser encore plus mon cœur. Souvent après l’attente, on s’aperçoit que nous avons écouté notre cœur et qu’il savait. 🙂